🚁 Circlegrammetry : un nouveau paradigme pour les acquisitions drone ?

🚁 Circlegrammetry : et si on volait autour au lieu de dessus ?

Quand on parle de photogrammétrie drone, on pense grilles, lignes, orthos. Voler bien droit, bien plat. Et ça marche — jusqu’à ce qu’on doive modéliser une façade, une tour, un pont ou un pylône. Là, les limites sautent aux yeux.

C’est là que la circlegrammetry entre en jeu. Une méthode simple, mais radicalement plus efficace pour certains types d’objets. Et pourtant, encore trop méconnue.

Attends, c’est quoi la circlegrammetry ?

C’est un nom un peu barbare pour une idée très intuitive : au lieu de survoler une structure, on tourne autour — à distance constante, à hauteur variable, en spirale ou en cercles.

🌀 Pense à un phare, une église, un château d’eau ou une pile de pont. Tu veux capter des angles obliques, des textures verticales, des ombres portées. Voler en grille ne suffira jamais.

Cas concrets où ça brille vraiment

En pratique : comment ça se pilote ?

Pas besoin de drone hollywoodien. Ce qui compte, c’est le placement de la caméra et la régularité des positions.

Voici un setup typique :

• Mode de vol : manuel assisté ou waypoint (spirale ou cercles)
• Angle caméra : entre 45° et 70°, dirigé vers le centre
• Nombre de cercles : 3 à 5 hauteurs différentes selon la taille de l’objet
• Distance au sujet : entre 10 m et 30 m, selon FOV
• Fréquence de prise : tous les 5 à 7 mètres d’arc

🧠 Astuce : pour des objets très fins (statues, colonnes), utiliser des focales longues (35–50mm) pour éviter les distorsions.

Mais ça se traite comment derrière ?

Bonne nouvelle : n’importe quel logiciel photogrammétrique moderne sait gérer ça. RealityCapture, Metashape, 3DF Zephyr, Pix4D… tous digèrent ce type de vol oblique.

Quelques réglages à ne pas oublier :

• Désactiver les contraintes “terrain plat”
• Autoriser des angles de prise plus larges dans le matching
• Ajouter quelques vues verticales “top-down” si la partie supérieure est mal couverte

Avantages... mais aussi limites

✅ Avantages :

• Moins de photos à traiter qu’un double grid
• Beaucoup plus d’informations sur les volumes verticaux
• Compatible avec n’importe quel drone, même sans Lidar
• Génère des modèles texturés beaucoup plus crédibles

❌ Limites :

• Plus sensible aux vents latéraux (drift entre cercles)
• Nécessite plus d’attention en planification
• Plus de flou de mouvement si la vitesse est mal réglée

En résumé : ce n’est pas pour tout… mais c’est imparable quand il faut

La circlegrammetry ne remplace pas les vols en grille. Mais quand tu veux vraiment modéliser un objet en 3D réaliste, ou que tu bosses en BIM, restauration, inspection... elle devient vite indispensable.

Et le plus beau ? Tu peux tester ça demain, avec le drone que tu as déjà.